Nous devons protéger nos écosystèmes marins des activités humaines néfastes.
Les AMP protègent les paysages et la biodiversité tout en permettant aux espèces commerciales de se reproduire et de prospérer repeuplant ainsi les zones de pêche contiguës. Elles soutiennent le patrimoine et l’exploitation durable, et engendrent la création de nouveaux emplois dans le tourisme, la recherche et l’éducation.
Les lois internationales requièrent qu'un minimum de 10% d’aires marines et côtières soient protégées de façon efficace d'ici 2020. Or aujourd’hui, la loi protège seulement 4% des aires marines et côtières et est pleinement mise en œuvre pour moins de 1% de ces dernières.
Sans surveillance, gestion participative et une bonne comptabilité environnementale, les aires protégées n’offrent pas la sécurité et les services nécessaires. Cela est particulièrement vrai dans les pays en développement, qui risquent de perdre la valeur des ressources marines dont ils dépendent.
La conférence Our Ocean – Un océan pour la vie – compte sur les engagements pour le développement de véritables réseaux régionaux d’AMP et pour le soutien en matière de ressources financières, de capacités techniques et de gestion participative durable suffisantes.
Des changements drastiques affectent notre atmosphère et nos océans: ils les réchauffent et leur composition change plus rapidement que jamais.
Les conséquences se font ressentir à l'échelle de la planète. Certaines sont de plus en plus apparentes: élévation du niveau de la mer, conditions climatiques extrêmes, acidification des océans, zones mortes, espèces invasives. L’impact sur les communautés côtières est dramatique.
Nos océans ont absorbé 90% de l’excès de chaleur dû à l'effet de serre ainsi que 30% du CO2 généré par les hommes, ce qui a altéré les modèles de productivité et de biodiversité marine. Ce phénomène compromet nos ressources en poissons et produits de la mer, menaçant ainsi la sécurité alimentaire.
L'élévation du niveau de la mer a entraîné le recul de centaines de mètres de côtes et les conditions météorologiques extrêmes provoquent des catastrophes record, mettant en danger des communautés entières et leurs moyens de subsistances traditionnels. Les petits États insulaires ainsi que les régions côtières, qui concentrent le commerce, les richesses et la majorité de la population mondiale, sont particulièrement vulnérables aux préjudices économiques engendrés.
La conférence Our Ocean – Un océan pour la vie - compte sur les engagements pour la réaction et la préparation au changement climatique et à l'élévation du niveau de la mer. Il faut aider les communautés à s’adapter et à travailler avec la nature, et non contre elle.
Un milliard de personnes, principalement dans les pays en développement, dépendent des produits de la mer comme principale source de protéines animales. De plus, des millions d’emplois à travers le monde dépendent de la pêche, de l’aquaculture et de leur commercialisation. Les produits de la mer représentent les denrées alimentaires les plus commercialisées au monde et font partie intégrante des moyens d’existence et des traditions de nombreux pays.
Cependant, la pêche mondiale se base sur une ressource limitée et partagée, et la population mondiale grandissante ne fait qu’exacerber la demande croissante. La pollution et les dégradations exposent les populations de poissons à un stress encore plus important. Cela menace la viabilité, la sécurité alimentaire mondiale et l’écosystème marin dans son ensemble, là où les espèces de valeur commerciale importantes sont en train de disparaître.
Tout cela a un impact dramatique sur la pêche traditionnelle et sur les communautés qui dépendent de la pêche. Dans le même temps, le fléau de la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN) représente plus de 10 milliards d’euros annuellement (soit jusqu'à 15% des prises totales).
La conférence Our Ocean compte sur les engagements pour répondre à ces problèmes cruciaux, assurer une exploitation durable et lutter contre la pêche INN afin de gérer nos ressources communes de manière viable, à l'aide d'une approche basée sur le long terme et centrée sur l’écosystème.
Pratiquement tous les recoins des océans du monde sont touchés par la pollution, ce qui représente un défi mondial de plus en plus important avec un impact environnemental, social et économique accru.
La pollution marine entraîne de profonds changements écologiques, d'importantes pertes en matière de biodiversité et des rendements commerciaux réduits. Les contaminants comme les métaux lourds accumulés tout au long de la chaîne alimentaire ou les charges bactériennes dans les eaux côtières affectent directement la santé de millions de personnes.
Les résidus plastiques et les déchets urbains s’accumulent dans le monde à un rythme alarmant. Dans certaines régions, la quantité des micro-plastiques est 6 fois supérieure à celle du plancton.
La pollution marine représente des coûts s'élevant à plusieurs milliards d'euros. Des objets dangereux comme les conteneurs égarés et le matériel de pêche perdu menacent directement la navigation, les infrastructures, les espèces marines et les vies humaines.
La lutte contre la pollution marine est un défi ambitieux, mais aussi une grande opportunité: une économie circulaire réduisant les déchets pourrait rapporter des milliards rien qu'en améliorant le rendement. Le besoin en récupération des déchets et en recyclage ouvre la porte à de nouveaux modèles d’entreprises innovantes. De telles entreprises «bleues» permettront non seulement d’améliorer la santé et la productivité de l’environnement marin, mais elles faciliteront surtout la mise en œuvre de solutions intelligentes en faveur du développement durable.
La conférence Our Ocean compte sur les engagements de la part des autorités publiques, des entreprises et de la société civile pour aider à réduire la contamination et les déchets, et pour soutenir le développement d’initiatives permettant de rendre plus efficaces la prévention des déchets dans les océans, leur récupération et leur recyclage. Grâce au dynamisme politique, la conférence de cette année a pour objectif de voir un engagement à l’action qui inversera une fois pour toutes la tendance à une pollution marine toujours croissante.
Bon nombre d’activités humaines ont lieu en mer. Par exemple, 90 % des échanges commerciaux dans le monde sont assurés par voie maritime. Cela signifie que la sécurité sur les mers et les océans est une condition préalable importante à la prospérité et à la paix.
De multiples problèmes menacent la sécurité maritime, notamment la pollution et les catastrophes naturelles, dont la fréquence et la gravité augmentent avec le changement climatique, les migrations clandestines, le trafic illégal, la piraterie, la contrebande et les conflits armés. Tous ces phénomènes mettent en péril les chaînes d’approvisionnement mondiales, la liberté de navigation et la paix.
En outre, les problèmes de sécurité maritime dépassent souvent les frontières. Aucun pays n’a la capacité d’assurer la sécurité maritime à lui seul. Ce n’est que collectivement que la communauté internationale peut relever les défis mondiaux et améliorer la sécurité de nos océans. La sécurité maritime mondiale et la gouvernance internationale des mers sont étroitement liées. Il est nécessaire de disposer de cadres réglementaires communs et de faire appliquer la loi conjointement. De plus, nous devons investir dans la gestion des risques, le renforcement des capacités et une meilleure compréhension des problèmes par l’intermédiaire de la recherche et de l’innovation.
La conférence «Notre océan» vise à susciter l’engagement de l’industrie, des organisations internationales, des pouvoirs publics nationaux et locaux, des instituts de recherche et de la société civile pour lutter contre les problèmes liés à la sécurité maritime. Cette action améliorera les conditions favorisant la prospérité du secteur maritime et la nôtre.
On estime qu’à l’échelle mondiale, l’économie des océans génère environ 1 300 milliards d’euros et qu’elle devrait plus que doubler à l’horizon 2030.
Cela signifie que l’économie bleue pourrait devenir une importante source de richesse et de création d’emplois, notamment dans certains pays en développement et à revenu intermédiaire dans lesquels ce secteur représente déjà une part importante de l’économie nationale.
Il existe un immense potentiel inexploité. Des domaines tels que l’aquaculture, les énergies renouvelables en mer, les biotechnologies marines, le tourisme côtier et les ressources minérales marines offrent d’importantes possibilités pour favoriser la croissance bleue et promouvoir un développement inclusif tout en créant de nouvelles perspectives d’emploi.
De nouvelles synergies entre les pouvoirs publics, les communautés locales, les chercheurs et les investisseurs privés sont nécessaires, ainsi que toute une série de «compétences bleues» visant à stimuler l’innovation, permettant ainsi à l’économie marine de prospérer tout en veillant à ce que les ressources marines soient utilisées et gérées durablement, dans l’intérêt des générations présentes et futures.
La conférence «Notre océan» vise à ce que l’industrie, les pouvoirs publics nationaux et locaux, les instituts de recherche et la société civile s’engagent à exploiter pleinement le potentiel de l’économie bleue, de manière intelligente, durable et inclusive.